Avec l’avènement du développement durable et le progrès technique étroitement lié à la construction, les toits végétalisés ont progressivement conquis les coeurs des progressistes et des environnementalistes. Cette variante de la toiture, même si elle a longtemps été plébiscitée pour son attrait esthétique, a beaucoup plus à offrir. Revendiquant une myriade d’avantages écologiques et économiques, cette alternative est tout aussi pratique qu’elle est écologiquement responsable. Néanmoins, pour comprendre véritablement le toit végétalisé, nous devons le regarder plus en profondeur.

Comprendre le concept des toits végétalisés : coupes et designs

Au-delà de son caractère esthétique, l’aspect fonctionnel d’un toit végétalisé est véritablement ce qui le distingue. Dans son sens le plus élémentaire, un toit végétalisé est un toit sur lequel de la végétation a été plantée. Toutefois, il est beaucoup plus complexe que cette simple définition.

Selon le design, on distingue généralement deux types de toits végétalisés : intensifs et extensifs. Les toits végétalisés intensifs, souvent assimilables à des jardins en terrasse, comprennent des arbres, des arbustes et même des chemins de promenade. Ces toits nécessitent des efforts considérables pour maintenir leur structure, de l’irrigation à la fertilisation en passant par la taille régulière.

À l’opposé, nous avons les toits végétalisés extensifs. Ces toits sont conçus pour nécessiter un minimum d’entretien. Ils sont souvent couverts d’herbes et de mousses qui peuvent facilement survivre sans irrigation ou fertilisation constantes.

Structure d’un toit végétalisé : examen à la loupe

Passons maintenant à la structure du toit végétalisé. Les différentes couches qui composent un toit végétalisé sont soigneusement choisies et agencées pour favoriser une croissance optimale de la végétation tout en assurant la stabilité et l’intégrité du bâtiment.

Avant tout, une membrane d’étanchéité est posée pour protéger le toit des infiltrations d’eau. Elle doit être résistante et imperméable pour éviter tout risque de fuite dans le bâtiment.

Au-dessus de cette membrane se trouve la couche de protection, qui peut être composée de géotextiles ou de panneaux rigides. Son rôle est de protéger la membrane d’étanchéité contre les racines et les autres éléments abrasifs.

Vient ensuite la couche de drainage qui, comme son nom l’indique, aide à drainer l’eau. Cette couche est cruciale car elle empêche le sol et les racines de s’engorger d’eau, ce qui pourrait causer leur pourrissement.

Au-dessus de la couche de drainage est placée la couche de filtration, qui prévient le passage des particules fines du substrat vers la couche de drainage. Enfin, le substrat vient recouvrir cette couche de filtration. C’est dans ce substrat que les plantes trouveront les nutriments nécessaires à leur croissance.

En bref, la construction d’un toit végétalisé repose sur un ensemble de couches soigneusement sélectionnées et agencées pour répondre à différents objectifs : étanchéité, protection, drainage, filtration et alimentation des plantes. Preuve que l’esthétique peut bel et bien rimer avec efficacité.

Loin d’être une simple tendance, les toits végétalisés incarnent une réponse concrète à la problématique de la durabilité en architecture. Leur conception demande toutefois une certaine rigueur, étant donné la complexité de leur structure. Cependant, les bénéfices tirés d’un toit végétalisé justifient largement l’investissement initial. Non seulement ils transforment un espace autrement inutilisé en un lieu de beauté naturelle, mais ils ont également le potentiel de réduire les coûts énergétiques, d’améliorer la qualité de l’air et de favoriser la biodiversité urbaine. Autrement dit, les toits végétalisés sont une option à considérer pour quiconque recherche une solution de construction durable et esthétiquement agréable.

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